Bonne Journée International de la Permaculture 2020 !

En cette année bien particulière de pandémie, plusieurs remises en question sont à faire et je ne peux m’empêcher de croire que la permaculture fait partie de la solution. On se souvient qu’à la base, la permaculture un design; comment allons-nous nous organiser pour faire partie de notre environnement, en utiliser les ressources sans abus et en produire? Comment ce système pourra être autonome et résilient?

La résilience, plus que jamais nécessaire

La résilience est un principe fondamental en permaculture, et sa nécessité est bien démontrée en temps de pandémie. La résilience se définit comme la capacité à se remettre rapidement des difficultés, des obstacles. Dans un design de permaculture, il faut donc voir quelles sont les difficultés qui risquent d’être rencontrées et comment mon design peut y survivre facilement. En Australie, les feux de forêt doivent être pris en compte. Au Canada les pannes de courant, les tempêtes de verglas, les gels précoces ou tardifs font partie de notre vie. Ce sont des exemples de difficultés que nous rencontrons aisément et pour lesquelles il faut prévoir des solutions; celles-ci étant souvent de s’assurer que notre design ne met pas tous ses œufs dans le même panier, que les ressources proviennent de différentes sources. La pandémie nous démontre sans équivoque que les enjeux d’approvisionnement sont immenses. Notre pays aurait été plus résilient si au moins une partie de ses masques avait été fabriquée ici. Le gouvernement réalise enfin qu’une plus grande souveraineté alimentaire est souhaitable. Que serait-il arrivé si nous avions été contraints de fermer complètement la frontière avec les États-Unis? Qui nous auraient nourrit, en plein mois de mars?

La résilience chez soi

Le principe de résilience s’applique à toutes les échelles : à la maison, dans sa ville, dans sa région, dans son pays. La résilience concerne toutes les ressources : énergie, alimentation, éducation, divertissement, etc. Alors comment augmenter notre résilience à la maison? Voici quelques pistes de solution.

Énergie : dépendez-vous uniquement de l’électricité? Si oui, il serait bon de prévoir d’autres sources d’énergie. Par exemple, un poêle au bois vous permettrait minimalement de vous chauffer, faire fondre de la neige pour avoir de l’eau et cuire des aliments. Ajoutez une génératrice et vous pourriez sauvez votre réfrigérateur et votre congélateur. Finalement, dans votre design, est-il possible d’intégrer le solaire ou une éolienne?

Alimentation : dépendez-vous entièrement de l’épicerie? Pouvez-vous faire un jardin, des bacs de légumes sur votre balcon? Pouvez-vous planter des arbres fruitiers? Élever des poules pondeuses, à chair, des lapins à chair? Des chèvres laitières? Avez-vous des sources locales de nourriture qui ne dépendent pas du transport interrégional (oui, vous en avez si vous êtes en Abitibi!)? Savez-vous conserver votre nourriture autrement qu’avec un congélateur qui pourrait manquer de courant? Déshydratation (2 mai 2021!), conserves, fermentation, etc. Disposez-vous d’une source de nutriments pour vos légumes et vos fruits (par exemple le fumier des poules ou des lapins qui vous nourrissent aussi)? Avez-vous des légumes qui sont tous sensibles au gel? Allez-vous tout perdre s’il y a un gel tardif ou précoce?

Habillement : dépendez-vous des usines en Chine pour vous vêtir? Y a-t-il des entreprises locales qui confectionnent des vêtements? Savez-vous coudre, tricoter, tisser, crocheter? C’est peut-être le temps d’apprendre en temps de confinement…

Transport : votre mode de transport est-il autonome? Avez-vous seulement une automobile qui nécessite de l’essence? Êtes-vous capable de la réparer si elle brise? Avez-vous une bicyclette? Savez-vous la réparer? Y a-t-il du transport en commun dans votre secteur? Faites-vous du covoiturage avec votre voisinage? 

L’argent : êtes-vous entièrement dépendant de votre salaire? Avez-vous des réserves? Votre mode de vie nécessite-t-il 100 % de votre salaire? Pourriez-vous posséder une maison plus petite pour diminuer vos paiements et ainsi mieux vivre si vous perdez votre emploi? Êtes-vous capable de produire des choses dont vous avez besoin afin de mieux vivre si vous perdez votre revenu?

Ce n’est là que la pointe de l’iceberg, mais j’espère que toutes ces questions vous permettront une réflexion sur votre design de permaculture, sur comment vous pourriez le rendre plus résilient. Le temps de la pandémie est certainement un temps de réflexion!

Le but de la Journée de la permaculture en Abitibi-Témiscamingue est de vous présenter plusieurs solutions à toutes ces questions. Bien que la programmation 2020 devra attendre en 2021, le comité vous a dressé une liste de sites, pages Facebook, etc. qui pourraient au moins vous accompagner dans vos réflexions en attendant de se revoir en 2021.

Encore une fois, bonne Journée internationale de la permaculture 2020!

Ceci n’est qu’une courte liste de notre furetage sur Internet. Il existe une foule de renseignements sur la toile; explorez!

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